Article la Dépêche du Midi du 30 avril 2013

Lentement, par petites touches, les résidants, les bénévoles et les animateurs recouvrent leur toile de blanc. Debout près de son chevalet, Gérard Luis montre la marche à suivre. Prenant pour modèle une de ses œuvres, le peintre et responsable informatique au centre hospitalier, a décidé, mardi 23 avril, de leur faire découvrir la peinture.

Le blanc recouvre maintenant la toile. Quelques notes bleues arrivent à présent. Apparemment ravis, tous les artistes en herbe suivent les recommandations du «maître». Le tableau prend forme...

«Après le vernissage de mon exposition, raconte Gérard Luis, je me suis dit que ce serait bien d'aller encore plus loin avec les pensionnaires de l'Ehpad. Je reste persuadé que tout le monde a des aptitudes à la création. Il faut juste que chacun se mette en situation. Pour moi qui suis peintre (amateur mais tellement passionné), c'est un partage extraordinaire. J'ai voulu prendre un thème fédérateur, avec cet arbre fleuri synonyme de printemps. Et tous ont l'air de prendre du plaisir. Quand nous aurons fini ce tableau, nous ferons alors une grande œuvre collective où chacun apportera son petit plus pour partager la création.»

Pinceau en main, Nicole Lacombe participe au travail et vole au secours de quelques retardataires. Lorsque le peintre lui a proposé d'animer cet atelier peinture, elle n'a pas hésité une seule seconde.

«Aucun des résidants volontaires n'avait jamais peint et pourtant ils ont accepté de venir. Ils vont pouvoir partager le passion de Gérard, mais également ressentir le plaisir de ''toucher'' la peinture, avance Nicole Lacombe. On leur demande seulement de se lâcher, de se faire plaisir, de laisser parler leur cœur et leurs envies. La création fascine, car quelle que soit notre histoire, notre standing ou notre handicap, on est tous aussi démuni devant une toile blanche. Et pourtant on crée...On est acteur, on agit sur quelque chose. Je remercie Gérard pour cette belle initiative. Il a tout à fait compris l'idée première du Petit Bistrot, qui est de s'ouvrir au dehors, afin de créer l'improbable rencontre entre résidants et gens de l'extérieur. La vie naît du mouvement. Chacune de nos actions se veut de la même logique.»

 

Atelier Peinture

Article la Dépêche du Midi du 30 Avril 2013